La qualité du sol est un des facteurs les plus importants pour la croissance de la pelouse. Lors de l’établissement d’une nouvelle pelouse, on recommande d’ailleurs d’avoir une épaisseur minimale de 15 cm de terre végétale de qualité afin d’offrir un milieu de croissance optimal pour les racines. Cependant, lorsque la pelouse est déjà établie et que le sol n’est pas idéal, comme c’est le cas dans plusieurs régions du Québec où les sols sont argileux (« glaiseux »), peut-on quand même avoir une belle pelouse? Bien sûr!
Sol argileux, avantages et inconvénients :
Les sols argileux ont comme caractéristique de retenir beaucoup d’eau et d’éléments nutritifs. Cela peut être un avantage pour la pelouse dans certaines circonstances, mais l’argile cause également d’autres problèmes. Par exemple, le sol sera plus long à s’assécher après une pluie, et sera plus sujet à la compaction par le piétinement ou le passage des équipements. À l’inverse, lorsque le sol est sec, il devient très dur et peut même craquer par endroits.
Comment savoir si notre sol est argileux?
Pour déterminer si notre sol est argileux, on peut utiliser un test facile appelé « test du boudin ». On prend un petite quantité de sol mouillé dans notre main, et on essaie de former un ruban en le frottant entre nos deux mains (un peu comme les enfants qui font de la pâte à modeler). Plus le ruban est long et plus le sol est argileux.
Comment améliorer un sol argileux?
Pour améliorer un sol argileux, on doit procéder à des aérations régulières suivies d’un terreautage afin d’améliorer le sol. On pourrait être tenté de croire que le fait d’ajouter du sable permettra d’alléger l’argile et d’en améliorer le drainage et l’aération. Or, c’est plutôt le contraire : l’ajout de sable à l’argile aura pour effet de cimenter le sol, et il deviendra encore plus dur. On recommande plutôt d’ajouter de la matière organique, sous forme de compost, afin d’alléger le sol et d’en améliorer la structure.
Ce processus doit cependant être répété pendant plusieurs années avant d’en voir les effets puisqu’on ne peut que modifier une petite quantité de sol à chaque fois. D’autres pratiques culturales peuvent être mises en place pour améliorer la qualité du sol :
- Laisser sur place les résidus de tonte (herbicyclage). Ces résidus contribuent à l’ajout de matière organique dans le sol et stimulent la vie microbienne. Notez que cette pratique est recommandée pour tous les types de sols, pas seulement les sols argileux;
- Fertiliser le sol adéquatement. La fertilisation (naturelle ou minérale) contribue à la croissance de la pelouse et donc à la production de matière organique par celle-ci (feuilles, tiges et racines qui se décomposeront). Elle stimule également la vie microbienne;
- Arroser avant que le sol ne devienne trop sec. Il vaut mieux arroser à l’occasion en profondeur que fréquemment de façon superficielle;
- Éviter de circuler sur la pelouse ou de la tondre lorsqu’elle est détrempée afin de réduire la compaction.
Avec ces conseils et avec un peu de patience, votre pelouse deviendra plus belle et votre sol sera en meilleure santé.
Guillaume Grégoire